Atelier « Rythmes et danses cubaines » spécialité LLCE Espagnol

Atelier « Rythmes et danses cubaines » spécialité LLCE Espagnol

 

Le lundi 16 janvier 2023, les 28 élèves de spécialité LLCE espagnol ont eu la chance d’accueillir au lycée l’association SOL DE CUBA et ses 3 intervenants qui sont venus faire une présentation sur les rythmes et les danses cubains. En effet, dans le cadre d’une séquence sur les origines afro-cubaines des populations caribéennes, les élèves ont pu mettre en pratique la théorie afin de mieux se l’approprier.

Dans un premier temps, ils ont pu s’essayer à la pratique de différents instruments la « clave », les « maracas » mais aussi le «bongo » pour les plus courageux. Ils ont appris à identifier les différences entre les rythmes tout en découvrant l’histoire de ces rythmes entre esclavage et métissage culturel.

La clave

Las maracas

Dans un deuxième temps, ils ont appris pour leur plus grand plaisir à danser la salsa et le reggaeton…

Cet atelier fut un moment de partage riche en culture et en émotions !

 

 

Sortie cinéma 1ère spécialité LLCE Espagnol et 1ère GA

Dans le cadre d’un travail sur la guerre civile espagnole en tronc commun et sur l’exil républicain en spécialité LLCE espagnol, une première sortie cinéma a été organisée pour les élèves de 1gA et de spécialité. Deux autres suivront en février et en mai.

Le 9 décembre, les élèves se sont rendus au cinéma de l’Ysieux de Fosses afin de voir le film d’animation JOSEP qui retrace un pan peu connu de l’histoire commune entre la France et l’Espagne. Suite à la projection du film, ils ont pu échanger avec la médiatrice culturelle du cinéma sur le fond et la forme du film, les échanges furent très intéressants et enrichissants.

Ce film relate la vie du dessinateur et homme politique Josep Bartolí depuis la fin de la guerre civile espagnole. Josep Bartolí a été obligé de fuir son Espagne natale lorsqu’elle a basculé dans la dictature franquiste après la défaite des républicains. Comme des milliers de réfugiés espagnols, il arrive en France, mais se retrouve « parqué » dans un camp. Les réfugiés vivent alors dans des conditions déplorables : mal nourris, dans le froid, maltraités par les gardes… Pourtant, l’artiste se lie d’amitié avec un gendarme qui lui remet secrètement un crayon et du papier. Josep Bartolí poursuit son voyage à travers le temps lors de la seconde guerre mondiale puis à New York et au Mexique où il rencontre la peintre Frida Kahlo, dont il tombe amoureux.

Les élèves de spécialité ont par la suite préparé une très belle exposition actuellement installée au CDI afin de présenter le film et conter à leurs camarades l’histoire des immigrés espagnols et des camps de concentration en France.

Nous les remercions pour leur travail de qualité !

 

Leçon de littérature avec Alexis Jenni, prix Goncourt 2011

 

Les élèves de première du lycée Gérard de Nerval et quelques-un.e.s de leurs professeur.e.s ont eu la chance de rencontrer le 27 février dernier Alexis Jenni, auteur et lauréat du prix Goncourt en 2011 pour L’Art français de la guerre, son premier roman publié.

M. Jenni nous a d’abord raconté son parcours, en décrivant avec beaucoup de simplicité, d’humour, la façon dont sa passion pour l’écriture l’anime depuis toujours. Le discours d’Alexis Jenni présente cet acte d’écrire comme une activité quotidienne, simple et vitale, et la littérature comme un espace de liberté et de découverte de soi et du monde. Une approche libératrice, face à des élèves qui n’abordent souvent les lettres, leurs classiques et leurs codes que dans un cadre purement scolaire, mais aussi parfois avec timidité ou défiance, avec la peur de ne pas comprendre, la peur de n’être pas assez cultivé.e, des élèves pour qui lire et écrire relève parfois d’une autre dimension que celle de la vie quotidienne. M. Jenni nous présente même ses outils d’écriture, carnet et stylo préférés, nous raconte quand et où il écrit, comment lui viennent les idées, nous fait suivre ses pas au long d’une de ses journées de travail, tirant le verbe écrire vers le verbe faire, vers un acte créatif, presque artisanal. Il ouvre aussi une fenêtre intéressante sur le monde de l’édition, dont les élèves, comme le grand public, ne connaissent que très peu le fonctionnement : on en apprend un peu plus sur la façon dont les manuscrits sont lus, sélectionnés, sur la façon dont entrent en jeu les critères propres à chaque maison d’édition, sur la façon dont on en vient à être publié.e, un jour, après des années d’écriture.

Les élèves ont ensuite pu poser des questions, sur les métiers de l’édition, sur l’écriture et sur les sources d’inspiration de l’auteur, profitant d’un vrai moment d’échange, spontané et riche. Ce dialogue a clôturé deux heures d’un partage amusant, stimulant, humble, qui nous a rappelé que la littérature est avant tout vivante.

Leçon de littérature avec Dominique Fabre

Le 21 mai dernier, les élèves de cinq classes de première du lycée étaient réunis à la salle Blanche Montel pour assister à leur première Leçon de Littérature avec le poète et romancier Dominique Fabre. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre d’un dispositif mis en place par la région Île-de-France, en collaboration avec la Maison des écrivains, qui offre à une centaine d’établissements l’opportunité d’inviter un auteur contemporain.

C’est un quinquagénaire à l’allure ordinaire, qui est venu s’asseoir sur le bord de la scène. Il a raconté son parcours : une enfance sans père, un séjour en famille d’accueil à la montagne, bref, un de ces départs douloureux dans la vie qui sont parfois à l’origine d’un impérieux désir d’écriture. Mais plus que d’adopter la posture de l’auteur tel qu’on se l’imagine parfois, Dominique Fabre était surtout impatient de dialoguer avec les élèves et de répondre à leurs interrogations. Certaines de ses réponses ont paru pour le moins surprenantes. Ainsi, interrogé sur ce que devait être le rôle d’un écrivain aujourd’hui, il a simplement déclaré : « Moi, j’ai l’impression que je ne sers à rien. » même s’il a immédiatement noté que des auteurs comme Annie Ernaux avaient contribué à faire avancer la condition des femmes françaises.

 

 

Un peu plus tard, il a tout de même reconnu qu’il était de ces écrivains qui savent donner la parole à ceux qui ne l’ont pas. Dominique Fabre est en effet un romancier qui met volontiers en scène ces existences banales et ces vies minuscules, ces personnages ordinaires qui cachent selon lui, les véritables héros. Il a aussi éclairé les élèves sur la relation étrange qui le lie à ses personnages : « Je ne me projette pas dans mes personnages », a-t-il dit d’emblée et il a ajouté que c’étaient les personnages qui venaient « s’agripper » à lui et que ceux qui lui apparaissaient comme les plus éloignés de lui-même étaient ceux dans lesquels il se retrouvait…Curieux paradoxe alors que l’on est souvent tenté de faire du héros de roman un double de l’auteur ! Enfin, il a aussi parlé de son travail d’écrivain, esquissant l’image d’un auteur installé à sa table de travail très tôt le matin , écrivant sur une machine à écrire à ruban…un instrument « antique » qui lui permet de composer en toute liberté car selon lui, l’ordinateur a des yeux et des oreilles s’il est relié à internet. Une pratique qui lui a fait dire dans un sourire : « Je suis en avance sur mon temps. ».